Tout le monde sait que le ventre affamé perd ses oreilles. Mais, saviez-vous aussi qu’une langue affamée ne tient plus compte des goûts ? Devant la faim, on avale même ce qu’on répugne d’habitude et cela se vérifie bien à la prison de Makala.
Je vous avais parlé du régime alimentaire qui y prévaut : un gobelet de 30 cl d’aliment par jour (l’équivalent du contenu d'une bouteille de Coca normale). Avec ça, beaucoup deviennent squelettiques, "moribonds" comme on les appelles au C.P.R.K.
Les jours de visites, il est permis à ceux qui n’en reçoive pas et dont l’état de santé commence à toquer aux portes de la mort, de rester en dehors des pavillons pour quémander quelques billets ou autres aliments aux visiteurs qui viennent en prison. Certains se postent au couloir principal, d’autres dans les cours de chaque pavillon et d’autres encore dans au terrain de football.
En règle générale, cela se passe dans le calme. Le moribond vous aborde et vous supplie de lui donner un pain et de quoi en acheter un. Si vous n’avez rien à lui offrir vous le lui faites comprendre poliment et il vous demande de vous souvenir de lui à votre prochaine visite.
Sauf que, comme à tout règle il existe des exceptions, il en existe aussi une à l’activité des moribonds les jours de visites.
Il y a en qui sautent carrément sur vous et vous dépouillent de ce que vous ameniez à votre connaissance hébergée à Makala.
J’en avais par exemple vu un qui avait sauté sur le sachet de pain d’un visiteur et s’était mis à le dévorer (avec le sachet). J’étais stupéfait. Il ne lui avait pas fallu plus de 5 seconde chrono pour faire disparaître tout le pain (avec son emballage) dans son ventre. Les PM sont venu à la rescousse, ont portés des coups sur lui, mais rien à faire, le pain était déjà bien installé dans le ventre. Il fut vite conduit en cellule, mais on moins, il avait garnit son ventre avec quelque chose de plus que le vungulé offert par la prison, et c’était l’essentiel pour lui.
J’étais resté là à me demander comment son oésophage et ses intestins allait digérer le sachet qu’il avait avalé et s’il n’allait pas être suffoqué dans les heures qui vont suivre. La personne à mes côtés m’informera que le monsieur avait l’habitude de faire ça et qu’il n’était pas le seul. On les avaient même donner un nom « Punzeur ». Dans le lingala parlé à Kinshasa, surtout à Makala, on entend par « kopunza » le fait de d’éparpiller brutalement ce qui était en ordre, ou d’arracher avec violence et rapidité ce qui était entre le main d’une autre personne. Le « Punzeur » est donc celui qui s’adonne à cette activité.
La faim rend aussi charognard, et ça aussi j’ai eu à le remarquer à Makala.
En effet, il existait une douche commune dans le pavillon 3 où je fut hébergé pendant les 15 mois que j’ai passé à Makala. Les pompes étaient ouvertes de 17h00’ à 21h00’ et de 04h00’ à 06h00’ du matin. La journée, les jours de visites, elle était transformée en salle de réception des visiteurs. C’est dans ce même local que les gens venaient faire la vaisselle, sur une estrade en carreaux pendant que les autres se lavaient.
En faisant la vaisselle, il y a des déchets d’aliments qui tombaient par terre et étaient conduit par l’eau jusqu’au pied de ceux qui se lavaient. Et déjà, l’endroit même où ils tombaient était très sale.
Les moribonds venaient se poster à côté de ceux qui faisaient la vaisselle et ramassaient les déchets d’aliments qui tombaient. D’autres allaient même les prendre aux pieds de ceux qui se lavaient.
Quoi, vous avez fait beuuuuurk ?
Alors, si vous ne voulez pas que cela vous arrive, conduisez-vous droitement et ne commettez pas d’infraction, surtout pas en République Démocratique Congo afin de ne pas vous retrouver à Makala.
Je vous avais parlé du régime alimentaire qui y prévaut : un gobelet de 30 cl d’aliment par jour (l’équivalent du contenu d'une bouteille de Coca normale). Avec ça, beaucoup deviennent squelettiques, "moribonds" comme on les appelles au C.P.R.K.
Les jours de visites, il est permis à ceux qui n’en reçoive pas et dont l’état de santé commence à toquer aux portes de la mort, de rester en dehors des pavillons pour quémander quelques billets ou autres aliments aux visiteurs qui viennent en prison. Certains se postent au couloir principal, d’autres dans les cours de chaque pavillon et d’autres encore dans au terrain de football.
En règle générale, cela se passe dans le calme. Le moribond vous aborde et vous supplie de lui donner un pain et de quoi en acheter un. Si vous n’avez rien à lui offrir vous le lui faites comprendre poliment et il vous demande de vous souvenir de lui à votre prochaine visite.
Sauf que, comme à tout règle il existe des exceptions, il en existe aussi une à l’activité des moribonds les jours de visites.
Il y a en qui sautent carrément sur vous et vous dépouillent de ce que vous ameniez à votre connaissance hébergée à Makala.
J’en avais par exemple vu un qui avait sauté sur le sachet de pain d’un visiteur et s’était mis à le dévorer (avec le sachet). J’étais stupéfait. Il ne lui avait pas fallu plus de 5 seconde chrono pour faire disparaître tout le pain (avec son emballage) dans son ventre. Les PM sont venu à la rescousse, ont portés des coups sur lui, mais rien à faire, le pain était déjà bien installé dans le ventre. Il fut vite conduit en cellule, mais on moins, il avait garnit son ventre avec quelque chose de plus que le vungulé offert par la prison, et c’était l’essentiel pour lui.
J’étais resté là à me demander comment son oésophage et ses intestins allait digérer le sachet qu’il avait avalé et s’il n’allait pas être suffoqué dans les heures qui vont suivre. La personne à mes côtés m’informera que le monsieur avait l’habitude de faire ça et qu’il n’était pas le seul. On les avaient même donner un nom « Punzeur ». Dans le lingala parlé à Kinshasa, surtout à Makala, on entend par « kopunza » le fait de d’éparpiller brutalement ce qui était en ordre, ou d’arracher avec violence et rapidité ce qui était entre le main d’une autre personne. Le « Punzeur » est donc celui qui s’adonne à cette activité.
La faim rend aussi charognard, et ça aussi j’ai eu à le remarquer à Makala.
En effet, il existait une douche commune dans le pavillon 3 où je fut hébergé pendant les 15 mois que j’ai passé à Makala. Les pompes étaient ouvertes de 17h00’ à 21h00’ et de 04h00’ à 06h00’ du matin. La journée, les jours de visites, elle était transformée en salle de réception des visiteurs. C’est dans ce même local que les gens venaient faire la vaisselle, sur une estrade en carreaux pendant que les autres se lavaient.
En faisant la vaisselle, il y a des déchets d’aliments qui tombaient par terre et étaient conduit par l’eau jusqu’au pied de ceux qui se lavaient. Et déjà, l’endroit même où ils tombaient était très sale.
Les moribonds venaient se poster à côté de ceux qui faisaient la vaisselle et ramassaient les déchets d’aliments qui tombaient. D’autres allaient même les prendre aux pieds de ceux qui se lavaient.
Quoi, vous avez fait beuuuuurk ?
Alors, si vous ne voulez pas que cela vous arrive, conduisez-vous droitement et ne commettez pas d’infraction, surtout pas en République Démocratique Congo afin de ne pas vous retrouver à Makala.
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