Dans les deux Congo, il existe une certaine culture de l'habillement de luxe appelé " SAPE ". SAPE est l'acronyme pour " Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes ". Ceux qui font partis du mouvement se font appeler Sappeurs. Ils passent leur temps à se défier avec des habits griffés (de grandes marques) qu'ils collectionnent du jour au lendemain.
Les sapeurs profitent souvent des fêtes et des deuils pour exhiber les vêtements derniers cris qui sont entrés dans leur arsenal. C'est au public de juger qui a été le plus chic. Donc, Feufol, si tu continue à ne pas repasser tes habits, tu ne fera pas l'affaire dans un concours des sapeurs.
Que fait un sapeur qui se retrouve en Prison et en plus de cela condamné à quelque temps de réclusion ? Croyez-vous qu'il va troquer sa garde robe contre une tenue de prisonnier ? NON !
Il fait venir de chez lui un échantillon de ses beaux habits pour épater les filles venant de l'extérieur les jours de visites. Ainsi, il y en a qui sortent de prison célibataire engagé dans une relation amoureuse alors qu'ils y étaient entré sans aucune fléchette de Cupidon plantée dans le cœur.
Ne croyez surtout pas que la conquête de ces demoiselles ne revient qu'au seuls sapeurs. Makala est un microcosme de la société. Ce ne sont pas toujours les riches qui arrivent à gagner les faveurs des divas. C'est comme à la chasse, un chasseur habile peut se taper une belle proie en dépit de la qualité rudimentaire de ses instruments.
Pour en venir au sapeur, On raconte que celui qui se fait appelé " Mangrokoto Grand Prêtre ", Papa Wemba (une des stars de la musique congolaise qui avait fait de la prison en France), ne manquait pas une occasion pour mettre ses beaux vêtements achetez à des prix exorbitants. Ça, c'est à vérifier.
L'essentiel de ce qui vient d'être dit est qu'en prison, un sapeur ça reste un sapeur.